Après un café d’accueil, nous avons commencé par aller rendre visite aux pieds de vigne adoptés, sur la parcelle de Pinot Gris du lieu-dit Rosenberg, qui signifie la collines au roses, peut-être en raison des rosiers plantés devant les rangs de vigne qui servait autrefois à repérer l’arrivée des maladies risquant de contaminer la vigne, le rosier y étant plus sensible que la vigne.
Après avoir dit bonjour aux pieds de vigne et quelques photos pour le concours annuel Je Prends Mon Pied nous nous sommes dirigés vers une seconde parcelle, celle du lieu-dit Steingrubler, pour en apprendre plus sur la taille de la vigne, l’arcage et le liage. Jean-Jacques, le père de Céline et Stéphane qui gèrent aujourd’hui le domaine, nous a parlé du travail dans les vignes jusqu’à la récolte et il nous a montré comment réaliser une taille Guyot, avec 2 sarments et un courson pour l’’année d’après. Ensuite nos parents adoptifs ont pu s’essayer au sécateur ; pas toujours facile de prendre la bonne décision sur quelle baguette garder et quelle baguette couper.
Mais avec les conseils des Jean-Jacques le résultat n’est pas si mal ! Une fois les bois taillés il a fallu les « tirer », c’est-à-dire arracher les extrémités coupées qui restent accrochées au fil de palissage afin de ne laisser vraiment que les deux baguettes choisies en place. Le bois ainsi récupéré est disposé en milieu de rang pour être broyé sur place et se décomposer pour nourrir le sol.
Nous avons ensuite essayé l’arcage des baguettes, c’est le fait de les replier sur le fil en les arquant (naturellement elles poussent droit vers le ciel). Cela permettra d’obtenir un rendement réduit et une plus belle concentration d’arômes dans les baies de raisin. Pour faire tenir les baguettes arquées il faut les attacher au fil de fer de la palissade, en utilisant un drôle d’outil qui vrille et coupe le fil à la fois ; on appelle cela le liage. Pour les débutants, un fil trop ou pas assez serré et c’est la baguette qui se déplie comme un ressort, attention au nez !
Après tout ça il était temps de rentrer au domaine pour déguster quelques vins accompagnés d’un kougloff salé dans l’oenothèque en compagnie de Stéphane et Céline. Nous avons ensuite poursuivi la dégustation pendant le repas pour accompagner roïgebrageldi, fromages et tarte aux myrtilles locaux.
Pour terminer la journée nous sommes descendus en cave pour une visite depuis le pressoir jusqu’à la salle de fermentation, en passant par le chai à barriques : il faudra encore un peu de patience pour que le millésime 2016 arrive jusque-là, et nous aurons l’occasion d’en reparler lors des Journées Vinification.
Un grand merci à toute la famille Stentz-Buecher de nous avoir accueilli ce dimanche, et à tous participants pour leur bonne humeur et leur curiosité !