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A la recherche des cépages résistants


La vigne est une liane qui a été ramenée en France par les Romains. Les échanges culturels sont donc au cœur de la culture de cette plante. Aujourd’hui un vin produit dans une région donné peut être consommé n’importe où dans le monde, de même que les cépages français comme le Pinot Noir ou le Merlot sont cultivés aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande ou en Afrique du Sud par exemple, et leurs donnent d’ailleurs une expression différente qu’à Bordeaux ou en Bourgogne.

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Certains échanges ont pu en revanche apporter beaucoup de complication à la culture de la vigne. Le plus connu étant l’arrivée du phylloxéra en Europe, un puceron originaire du continent nord-américain qui décima le vignoble français au cours du 19ème siècle. Des agronomes français trouvèrent la parade en greffant une vigne d’origine nord-américaine, produisant des baies de raisins impropres à la production de vin, à des cépages français. La partie américaine, appelé porte-greffe et planté dans le sol, était insensible au puceron ce qui régla le problème du phylloxéra.

D’autres maladies, le mildiou et l’oïdium vinrent également du continent américain, profitant des échanges commerciaux par bateaux de l’époque. Ces deux champignons décimèrent également le vignoble français au 19ème siècle. Les chercheurs français trouvèrent deux produits pour combattre ces champignons, le soufre contre l’oïdium et le cuivre contre le mildiou.

Ces deux champignons vont apparaître aux printemps sur la vigne. En effet, ils n’attaquent que les parties aériennes de la vigne en croissance donc vertes et ont besoin de chaleur et de pluie pour se développer. En pulvérisant donc du soufre et du cuivre au moment idoine, il est donc possible de limiter leur développement pour sauver la récolte.

Dans les années 60, l’industrie pétro-chimique a mis au point des produits de synthèse bien plus efficaces que le cuivre et le soufre pour combattre ces maladies. Seulement ces produits détruisent également une bonne partie des organismes vivants présents dans les sols et on ne sait pas encore l’impact des résidus de ces produits de synthèse, que l’on retrouve dans le vin, sur le corps humain. Aujourd’hui, avec une meilleure compréhension des cycles de développement du mildiou et de l’oïdium, on arrive à bien combattre ces maladies avec du soufre et du cuivre, les deux seuls produits autorisés en agriculture biologique.

Ces deux produits, dits « de contact » car ils protègent les plantes de l’extérieur et ne pénètrent pas à l’intérieur de la plante, sont facilement lessivés lors des épisodes pluvieux, il faut donc repasser régulièrement dans le vignoble pour en pulvériser sur les feuilles. Ce qui implique beaucoup d’heure de marche de tracteurs équipées de moteur diesel et donc des émissions de gaz à effet de serre importantes. De plus, lors du lessivage par les pluies, les produits peuvent polluer les sols. Le cuivre notamment est un élément qui migre très peu dans le sol et s’accumule donc année après année.  C’est un des gros reproches fait aux vignerons en bio, que l’on pourrait trouver minimes comparé à la pollution des sols des produits de synthèses mais qui existe bel et bien. L’enjeu environnemental nous oblige donc à tenter de trouver des solutions pour diminuer ces pollutions.  La quantité totale de cuivre épandue par an est déjà contrôlée et a été abaissée en 2019 à 4kg/ha/an avec un lissage sur une moyenne de 7 ans. Cela permet d’adapter la quantité de cuivre par hectares à la saison, en mettre un peu plus lors d’une saison difficile et diminuer les doses lors d’une saison avec moins de pression du mildiou pour respecter cette moyenne de 4 kg/ha/an.

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La recherche agronomique se tourne actuellement vers la production de raisins par des cépages résistants aux maladies cryptogamiques. En effet par des croisements, certains cépages ont été sélectionnés pour leur résistance au mildiou et à l’oïdium et leur production de raisin de qualité. Ils sont actuellement en phase de test dans le vignoble français. Vous n’en avez certainement pas encore goûté car ils ne sont pas encore autorisés dans les AOC mais les Floréal et Voltis en blanc  et Artaban et Vidoc en rouge devraient surement arriver prochainement dans vos verres.

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La démarche est très intéressante mais ces nouveaux cépages aux noms folkloriques soulèvent plusieurs questions.
La France se caractérise par la production de vins de terroirs avec les AOC qui en sont les gardiens. En effet, le Pinot Noir a toujours été la base de la constitution de l’AOC Santenay rouge qui existe depuis une petite centaine d’année. Est-ce qu’un vin provenant de l’AOC Santenay rouge produit à base d’un autre cépage que le Pinot Noir ne dénature pas l’AOC Santenay rouge elle-même ? Idem à Saint–Emilion avec le Merlot ! Les cépages ont toujours était la base des AOC avec leur provenance géographique, changer les cépages pourrait modifier les AOC française et le goût des vins français.

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De plus, si ces cépages dit résistants au mildiou et à l’oïdium se révélaient être sensible à des maladies encore inconnues aujourd’hui, on reviendrait sur la situation actuelle ! Mais c’est une voie à explorer et comme toujours avec l’Institut National des Appellations d’Origine, l’organe gouvernemental chargé de la création et du respect des AOC, un changement n’est jamais fait à la va vite et est murement réfléchi en prenant en considération l’impact et la viabilité de ces évolutions.

Les enjeux environnementaux actuels nous obligent à innover et à chercher des solutions aux problèmes actuels. L’exemple du greffage des variétés européennes nous montre que la recherche peut apporter des solutions mais les problèmes rencontrés avec les produits de synthèse nous montrent également que toutes les solutions ne sont pas toujours le miracle espéré. La recherche et le questionnement doivent continuer !

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A la découverte des vins de la Vallée du Rhône méridionale


Passé Lyon, sur les collines surplombant le Rhône vous voici en Vallée du Rhône : Côte-Rôtie, Condrieu, puis plus au sud Saint Joseph, Crozes-Hermitage, Cornas… mais on aurait tort de réduire les vins des Côtes du Rhône à ces célèbres noms du nord de l’appellation. Il y a tant à découvrir plus au sud, après Montélimar : Rasteau, Cairanne, Vinsobres, Gigondas, Châteauneuf-du-Pape, puis Lirac, Tavel, les Costière de Nîmes, Coteaux du Ventoux, et autres vins du Lubéron. Partons à la découverte des Côtes du Rhône méridionaux.

Les paysages et les cépages


Le paysage de la Vallée du Rhône tel qu’on le connaît est très ancien : il est né il y a environ 300 millions d’années avec d’abord l’activité volcanique du Massif Central, puis il y a 40 millions d’année avec la naissance des Alpes qui a provoqué un affaissement  séparant les deux massifs avec la vallée au milieu.  Au départ la mer y est présente puis le niveau de l’eau baisse et le lit du fleuve se creuse en créant des terrasses successives sur les flans de la Vallée. Aujourd’hui  les sols contiennent 4 types de roches : granite, silice sablonneuse, calcaire et argile. De quoi laisser s’exprimer les cépages les plus variés.

Les cépages de la Vallée du Rhône sont au nombre de 27 (21 seulement dans l’AOC Côtes du Rhône). Les principaux sont le grenache noir, le syrah et le mourvèdre  pour les vins rouges, et le marsanne et le viognier pour les vins blancs. Les cépages avec un matériel tannique dense comme le syrah apprécieront les sols siliceux par exemple, tandis que le grenache se plaira sur les parties calcaires.  

L’histoire des Côtes du Rhône


L’activité viticole de la Vallée est très ancienne, on en trouve des traces près de Marseille à partir du IVe s. avant JC, et en remontant jusque dans le nord du vignoble au Ier s. après JC. A cette époque naissent les grandes villas viticoles en bord de fleuve, ainsi que les ateliers d’amphores, destinées au transport du vin. Ces découvertes archéologiques font du vignoble rhodanien un des plus anciens de France.

La renommée du vignoble prend son essor au XIVème s. quand les Papes s’installent à Avignon et y développent le vignoble. Dès 1650 il y a même une règlementation pour garantir la provenance et la qualité des « Côste du Rhône ». C’est en 1937 que l’AOC Côtes du Rhône est née.

Les appellations

Carte des appellations de la Vallée du Rhône
Le territoire des AOC Côtes du Rhône s’étend sur 250 km du Nord au Sud et couvre 171 communes.  Un vin de l’appellation Cotes du Rhône être produit avec des raisins cultivés dans toute cette surface. Viennent ensuite les AOC Côtes du Rhône Villages qui sont produits dans 95 communes.  Ensuite il y a 18 appellations où l’on peut ajouter le nom du village où les raisins sont cultivés à côté de « Côtes du Rhône Villages »,  car leur terroir est particulier. Cette catégorie inclus des vins de Cairanne, Laudun, du Massif d’Uchaux, de Valréas et de Visan par exemple. Enfin il y a  17 crus des Côtes du Rhône qui ne portent que le nom de leur commune et sont considérés comme la meilleure qualité dans la région. Par exemple Châteauneuf-du-Pape, Vinsobres, Vacqueyras, Gigondas, et Tavel.

Enfin il y a quelques vins de la Vallée du Rhône, qui ne font pas partie de l’appellation Côtes du Rhône, comme les  Costière de Nîmes, Ventoux, ou Grignan-les-Adhémar.

Une carte interactive des appellations est disponible sur le site d’InterRhône, qui promeut les vins d’AOC Côtes du Rhône et de la Vallée du Rhône. 

Quelques appellations confidentielles à découvrir


Les appellations de la Vallée du Rhône sont nombreuses et leur aire géographique vaste, et même si on parle ici que des Côtes du Rhône Méridionaux, les vins produits sont d’une grande diversité. Il y a donc encore beaucoup d’appellations méconnues du plus grand nombre mais très qualitatives à découvrir.

Par exemple l’appellation Côtes du Rhône Villages Massif d’Uchaux qui est relativement nouvelle (2005), et désigne une aire bien délimitée de 750 hectares avec sa particularité géologique d’un sol majoritairement calcaire et une belle exposition sud, sud-est, sud-ouest en légère altitude.  Il y a des millions d’années ce massif était une île entourée par la mer, et ce terroir produit des vins concentrés et matures. Le grenache noir  doit représenter au minimum 50% des cépages, associé aux autres cépages régionaux : syrah, le mourvèdre, cinsault et carignan. Le Domaine de la Guicharde ou le Domaine la Cabotte en sont de bons ambassadeurs.

On peut encore parler de l’appellation Grignan-les-Adhémar, autrefois Coteaux du Tricastin, et qui, à la faveur d’un changement de nom et d’une véritable refonte du cahier des charges de l’appellation, a su renouveler son vignoble si particulier au sein des vins de la Vallée du Rhône. Fort de sa diversité géologique et de ses nuances climatiques où le terroir est influencé par la proximité des reliefs  il propose des vins sur le fruit mais aussi très frais.

Bref, la prochaine fois que vous vous évaderez vers le sud, n’hésitez pas à vous arrêter dans cette belle région qui longe le Rhône et vous promet bien des découvertes gastronomiques et œnologiques !

 

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