Un nouveau weekend, une nouvelle région, et une nouvelle
expérience ! Cette fois-ci, nous étions à Chablis au Domaine
Jean-Marc Brocard avec des clients de l'Expérience Vin pour
cueillir du Chardonnay. C'est parti pour les vendanges !
Une fois tous les clients arrivés à bon port, nous sommes partis
illico dans les vignes pour recevoir les instructions de Frédéric
Guegen, le directeur du vignoble. Il nous a séparés en deux
équipes, une de vendangeurs et une de porteurs.
Munis d'une paire de sécateurs et un seau, les vendangeurs se
sont mis par deux pour pouvoir cueillir les raisins des deux
côtés d'un rang de pied de vigne. Tout en faisant attention à
leurs petits doigts, la récolte a commencé !
Le raisin du domaine s'avère très prometteur cette année, il
possède un bel équilibre entre sucré et acidité, et la quantité
n'est pas des moindre ! A la fin des vendanges, le rendement
devrait tourner autour de 25% de plus que l'année précédente. Du
coup, les seaux se sont vite remplis, et on ne tarda pas à
entendre les premiers cris des « porteurs » résonner !
Chaque membre de l'équipe de porteurs avait une hotte sur le dos
et avait pour mission de transporter le raisin coupé jusqu'à la
benne qui les attendait sagement au bout des rangs. Les
vendangeurs appellent les porteurs et vident ainsi leur seau dans
la hotte. Mine de rien, c'est un travail physique ! Surtout que
les hottes pleines peuvent peser jusqu'à 60kgs et on les croit
remplies bien avant qu'elles le soient réellement ! Dans les
vignes vallonnées de Chablis, il faut aussi composer avec le
relief... !
Vider les hottes n'est pas très évident non plus, surtout pour la
première fois. Il faut monter une échelle et faire tomber le
raisin dans la benne par dessus la tête. Certains porteurs
ont failli basculer avec !
A plusieurs, c'est impressionnant de voir la vitesse avec
laquelle les pieds de vigne sont dépouillés de leur fruit.
Pour autant, cela nous a donné de quoi nous occuper un petit
moment par la suite !
De retour au domaine, l'heure était à la dégustation de
vin. Un Petit Chablis 2010, suivi du Chablis «
Domaine Sainte Claire » 2009 que nous avons ensuite comparé avec
le Chablis « Les Vielles Vignes de Sainte Claire » 2009.
Nous avons continué la dégustation avec le vin issu des vignes
adoptées par les clients de Gourmet Odyssey, « La Boissonneuse »,
avant de savourer quelques Chablis Premier Crus ; un « Vau de Vey
» 2009, un « Montée de Tonnerre » 2009, et un « Vaulorent » 2008.
Avec vue sur les vignes du domaine, à nous le repas des
vendangeurs ! Nous avons poursuivi notre dégustation avec
quelques vins rouges du domaine de l'AOC Irancy, et quelques plus
vieux millésimes de Chablis, servis en magnum comme le Chablis «
Vielles Vignes de Sainte Claire» 2001.
Chaque jour a été un peu différent. Le samedi, le domaine
était en pleine activité car l'équipe des vendangeurs
professionnels travaillait aussi. Ainsi, la cuverie et les
pressoirs électriques étaient en marche. Nous avons rejoint
notre fameux raisin à l'entrée, en haut de la cuverie, pour
voir le vidage de la benne dans le pressoir. Le pressoir
extrait le jus de raisin et le sépare de la peau, de la rafle, et
des pépins.
Suivant le chemin de notre récolte, nous avons fini devant la
cuve, verre à la main, pour déguster le fruit de notre travail,
un jus de raisin bien sucré ! Nous l'avons ensuite comparé avec
le jus de raisin d'une autre cuve qui avait déjà commencé la
fermentation depuis plusieurs jours, et qui s'était transformé en
« bourru ».
Les vendangeurs du domaine avaient récolté une parcelle de pinot
noir en Côte d'Auxerre. La réception et la mise en cuve est
différente de celle du chardonnay, donc nous avons pu comparer
les méthodes utilisées pour le vin rouge et pour le vin blanc.
Première constatation : une table de tri est utilisée. Nous
avons donc pris nos positions de chaque côté de la table pour
trier les raisins mûrs des raisins abîmés. Puis nous avons vu que
les raisins n'étaient pas pressés, mais que les baies entières
étaient mises en cuve après être passées dans l'égrappeur, qui
sépare la rafle des raisins.
Le dimanche étant une journée de repos pour les vendangeurs du
domaine, les pressoirs électriques n'étaient pas en route.
Cela a eu le mérite de nous faire découvrir les méthodes
utilisées autrefois pour presser le raisin ! Le domaine
possède quelques vieux pressoirs en bois, et ce fut un des
anciens du domaine, Jean-Bernard, qui nous a aidés à mettre en
route une de ces machines pour le moins folkloriques !
Une fois le pressoir rempli, nous avons engrené la partie
presse. Pour faire descendre celle-ci, nous avons travaillé
avec la longue poignée. Facile au début, elle devient de
plus en plus dure à manoeuvrer au fur et à mesure ! Il faut
être patient car si l'on va trop vite, le jus n'a pas le temps de
couler.
Même si ça prends plus de temps, le jus de raisin, dégusté
directement de la presse, était aussi sucré et délicieux que la
veille !
Un grand merci à Céline, Frédérique et l'équipe du Domaine
Jean-Marc Brocard de nous avoir accueillis si
chaleureusement. Nous sommes impatients de recevoir nos
cuvées 2011 !